Ne tuez pas le Yankee

A l'automne 1958, un jeune cameraman de la télévision canadienne se rendit à Cuba où il obtient, après bien des mésaventures, une interview d'un grand gaillard barbu qui campait avec sa troupe de rebelles dans les contreforts de la Sierra Maestre. La suite appartient à l'histoire : Erik Durschmied venait de réussir un des plus beaux scoops dont puisse rêver un journaliste : filmer l'événement en train de se faire. Il devenait le seul témoin oculaire de la révolution cubaine en marche : Fidel Castro allait, en effet, prendre le pouvoir à Cuba quelques jours plus après leur rencontre. Devenu célèbre du jour au lendemain, Erik Durschmied a promené ensuite sa caméra sur à peu près tous les champs de bataille de la planète, de l'Algérie au Vietnam, du Yémen au Liban, d'Irak au Cambodge. Par delà des images qui ont été reproduites sur les écrans du monde entier, ou presque, il nous raconte aujourd'hui ce qu'a été sa vie de cameraman depuis trente ans, celle d'un des derniers grands aventuriers de notre temps. Avec humour souvent, émotion toujours, il nous dit ce qu'a signifié pour lui filmer l'enfer.
Erik Durschmied est né à Vienne en 1930. C'est au Canada, puis aux Etats-Unis et en Angleterre qu'il va entreprendre une très brillante carrière de cameraman de télévision. Ses films ont été couronnés par les plus grands prix réservés aux documentaires, un Oscar, et le très convoité Emmy Award. Il vit aujourd'hui à Paris.