Tous ensemble, pour en finir avec la syndicratie

Tous ensemble ou pas du tout, c'est l'alternative. La guerre sociale n'a plus d'avenir. Les Français le savent. Ils
doivent vivre leurs conflits en partenaires et non plus en adversaires. Mais tous les syndicats, du CNPF à la FNSEA en passant par les confédérations «ouvrières», entretiennent les affrontements stériles pour conforter leur pouvoir. C'est la syndicratie. Elle impose l'ordre bureaucratique. Elle protège les forts au détriment des faibles, les droits acquis contre les solutions nouvelles. Le passé contre le futur.
     Dans Toujours plus!, François de Closets a révélé le nouveau corporatisme qui ronge la société française. Voici le deuxième volet de son enquête. Le détournement de notre vie sociale par la syndicratie. Des mineurs qui ne parlent pas de la silicose, des chercheurs qui usurpent l'autorité scientifique, des patrons qui redoutent l'expression des salariés, des fonctionnaires qui jouent à la lutte des classes, des enseignants qui jouent à la politique, des agriculteurs qui imposent leurs excédents, des dockers qui font fuir les navires, c'est la France du «Toujours contre». Celle des conser-vatismes et des antagonismes. Celle de l'échec.
     Tous ensemble, c'est une image entièrement neuve de l'économie. Dégagée des schémas anciens comme des partis pris idéologiques. C'est aussi l'annonce de la révolution culturelle en cours. Pendant que les syndi-craties poursuivent leur guerre de cent ans, les Français se sont réconciliés avec l'entreprise. De nouvelles relations de travail naissent sur le terrain. Demain, elles conduiront à un autre partage du pouvoir. Au partenariat.
Pour conduire son analyse, François de Closets raconte la France à travers un extraordinaire foisonnement d'histoires. Celles d'hier et celles d'aujourd'hui. Celles que l'on cache de préférence. Tous ensemble nous montre ce qui meurt et nous annonce ce qui va naître. C'est la remise en cause de notre savoir-vivre social. Aux Français de juger.